Pour se déplacer sur les versants enneigés des Alpes, le tétras-lyre peut compter sur ses pattes emplumées, qui lui tiennent bien chaud et l’empêchent de s’enfoncer dans la neige… comme des raquettes !
La parade nuptiale de ce beau gallinacé est spectaculaire ! À la saison des amours, les clairières, appelées alors « places de chant », s’emplissent des chuintements sonores des coqs. Ils déploient leur queue en forme de lyre et se mettent en piste ! Ils dansent, sautent et se disputent pour impressionner les femelles.
Principalement herbivore, le « petit coq de bruyère » se régale de feuilles de rhododendrons, de bourgeons, de graines et de fruits d’arbrisseaux… mais il n’est pas contre une petite araignée au menu ! En automne, il raffole des baies : myrtilles, airelles, baies de genévrier. L’hiver, le tétras-lyre bouge peu et doit se contenter d’aiguilles de conifères.
Pour se protéger du froid, le tétras-lyre s’enfonce dans la poudreuse. Il se construit ainsi un igloo dans lequel il passe une bonne partie de la journée… économisant son énergie ! À la belle saison, il dort perché dans un arbre. Il fréquente alors la lisière des forêts de conifères, les bosquets d’aulnes verts et les landes parsemées de rhododendrons, où il se tient à l’abri des regards…
Le plumage strié de la poule lui permet de se camoufler dans la végétation pour nicher. Elle élève seule ses 3 ou 4 jeunes. Les poussins, couverts de duvet, sont aptes à quitter le nid une fois l’œuf éclos. La poule ne les nourrit pas : elle les conduit vers des endroits où ils se régaleront d’insectes. Mais attention aux prédateurs !